Notre objectif
L’objet connecté que vous détenez, le service numérique que vous utilisez sont-ils conformes aux valeurs promues par la Déclaration ? L’entreprise s’est-elle engagée aux côtés de Mind the Mind Now ? Son produit vise-t-il d’abord une utilité humaine avant de servir l’utilité de l’écosystème ? A-t-elle envisagé les effets à long terme ? A-t-elle gardé l’esprit à l’esprit ?
A ces questions, le label répond en un clin d’œil. Il prouve l’engagement pour les valeurs promues par la Déclaration, l’engagement pour le projet humain porté par le numérique.
Et cela fait toute la différence.
Pour un numérique digne de confiance
Depuis les années 2000, le numérique est devenu le compagnon de route obligé de nos activités quotidiennes, qu’elles soient personnelles, sociales ou professionnelles.
Du point de vue de la confiance, ce compagnonnage obligé suscite deux tendances lourdes qu’il faut bien distinguer.
- Dans leur utilisation quotidienne, les outils numériques ont plutôt tendance à susciter la confiance des utilisateurs, comme le montre la généralisation des moyens de payement électronique, mais aussi, plus généralement, le taux de connexion quotidien des utilisateurs, en hausse permanente. Il y a là une sorte de confiance spontanée qui s’impose par défaut – une confiance de premier degré accordée aux outils numériques quotidiens.
- Mais les choses changent dès que l’on change d’échelle, et que l’on interroge les gens sur l’avenir du numérique et de l’IA, donc sur l’avenir de l’écosystème numérique en tant que tel, comme le montre le graphique suivant :
On assite donc à une double évolution, qui n’est pas paradoxale mais qui illustre deux niveaux de confiance bien distincts :
- Un usage croissant des objets et outils numériques, dont l’utilisation immédiate suppose une confiance de premier degré;
- Mais une confiance décroissante à l’égard de l’avenir que dessine cette extension de l’écosystème numérique.
Or, si l’on distingue ces deux niveaux de confiance, on est obligé de constater qu’ils sont très inégalement pris en considération dans les régulations d’aujourd’hui.
On peut dire en effet que le 1er niveau est bien traité, bien encadré, par toutes les mesures de protection des utilisateurs, particulièrement dans le domaine bancaire et financier, avec de grandes garanties de sécurité des données qui, de fait, donnent confiance aux utilisateurs (même si – les statistiques le montrent – les craintes de fraude restent importantes). Les nombreux textes européens notamment (RGPD, DSA, DMA, DGA, IA Act) encadrent juridiquement ce premier niveau de confiance.
Il en va en revanche tout différemment du 2e niveau de confiance qui, lui, est totalement déserté. Il n’y a aucun cadre normatif, aucune déclaration, aucun engagement qui permette de donner, d’alimenter ou de renforcer la confiance des utilisateurs quant aux perspectives de long terme du monde numérique, quant à la confiance que suscite l’écosystème numérique lui-même.
Nous ne sommes actuellement pas équipés pour assurer cette confiance-là. Le défi est donc de créer un cadre éthique qui n’existe pas encore.
Tel est le but de la Déclaration qui, comme naguère les Droits de l’homme, nous hisserait à la hauteur des enjeux de long terme dont sont porteuses les technologies qui se déploient aujourd’hui sous nos yeux, mais par-dessus nos têtes – suscitant de ce fait la méfiance des utilisateurs.
C’est une urgence. Nous croyons que toutes les initiatives qui peuvent être prises aujourd’hui, toute méritoires qu’elles soient, sont vouées à rester locales, isolées et finalement inefficaces, si elles ne prennent pas place dans un cadre éthique général qui seul peut les ancrer dans une perspective globale, universelle, humaine.
Notre label est une petite contribution à ce grand dessein: orienter l’innovation vers un avenir qui mérite notre confiance, qui soit digne de cette confiance de deuxième degré qui permette à chacune et chacun d’envisager l’avenir technologique de l’humanité non seulement avec sérénité, mais avec fierté.